The pride of being reactionary

The pride of being a reactionary is a feeling that is both clear and elusive: clear, because it ends up imposing itself as evidence over the course of a coherent progression; elusive, because it raises questions in its relationship with colonialism, racism, fascism and, more generally, the evolution of ideas in their interaction with history. Freemason Jules Ferry, a political enemy (because of his membership in the fraternity), was a supporter of colonization. Jean Jaurès, another political enemy, ultimately thought that there was only one race: humanity. Moreover, women's sport would have progressed under the Vichy regime. These three examples reveal, up to a point, the porosity that sometimes affects political friction. I had this thought while walking near the Pierre de Coubertin stadium in Cannes. Sometimes the places we visit on a daily basis lead us, by the mere evocation of a known name, to question ourselves about the heritage of our civilization, according to the ideas that we wish to defend. The extreme right has its own pluralism.

La fierté d'être réactionnaire est un sentiment à la fois clair et insaisissable : clair, car il finit par s'imposer comme une évidence au fil d'un cheminement cohérent ; insaisissable, car il soulève des questions dans son rapport avec le colonialisme, le racisme, le fascisme et, plus généralement, l'évolution des idées dans leur interaction avec l'histoire. Le franc-maçon Jules Ferry, un ennemi politique (à cause de son appartenance à la fraternité), était un partisan de la colonisation. Jean Jaurès, un autre ennemi politique, pensait in fine qu'il n'y avait qu'une seule race : l'humanité. Par ailleurs, le sport féminin aurait progressé sous le régime de Vichy. Ces trois exemples révèlent, jusqu'à un certain point, la porosité qui affecte parfois les frictions politiques. J'ai eu cette réflexion en me promenant près du stade Pierre de Coubertin, à Cannes. Parfois les lieux que nous côtoyons au quotidien nous amènent, par la seule évocation d'un nom connu, à nous interroger sur l'héritage de notre civilisation, selon les idées que nous souhaitons défendre. L'extrême droite a son propre pluralisme.